Santé au travail Protéger son salarié de l’ammoniac et des poussières
L’employeur dispose de leviers d’action pour limiter l’exposition de ses employés à l’ammoniac et aux poussières.
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Irritation du nez, des yeux, de la gorge, toux ou maux de tête…. Certains salariés font parfois part de symptômes liés à leur expositon à l’ammoniac et à la poussière. Même si leur exposition moyenne est en-dessous des valeurs limites, les employés d’élevages porcins peuvent être particulièrement concernés, selon les tâches qu’ils ont à effectuer.
Adapter les pratiques
Solène Lagadec, de la chambre d’agriculture de Bretagne, participe aux études sur ces risques. Elle donne des clés pour protéger les salariés. L’employeur peut agir sur l’air ambiant, en augmentant la ventilation des bâtiments, en préférant une ventilation en surpression ou une entrée d’air par les plafonds diffuseurs, par exemple. Les effluents peuvent être évacués plus fréquemment, des additifs ou de l’acide ajoutés au lisier pour réduire la volatilisation...
Selon ces études, les pratiques de travail peuvent être revues et l’alimentation des porcs quelque peu modifiée. Il est ainsi suggéré d’utiliser moins d’asséchant en poudre pour soigner les porcelets et préférer un tapis ou des cartons au sol. Une alimentation multiphase permet de diminuer l’ammoniac dans les lisiers. L’ajout d’acide benzoïque ou d’un produit gras dans les granulés provoque moins de poussières.
Concernant « l’ambiance » du bâtiment, il est important de trouver le bon couplage entre le chauffage et la ventilation et d’assurer la brumisation de l’air. Pulvériser de l’eau et de l’huile à petite dose est éventuellement une solution et la technique de l’ionisation électrostatique sera envisagée. Elle plaque les particules aux murs et évite leur suspension dans l’air ambiant.
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Éric Young
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